Quoi de mieux, après une
rude journée, que de se fondre dans la douceur d’une couverture, réchauffé par un
bon thé et plongé dans un livre merveilleux? Pas grand-chose, en fait. Alors,
ce soir, après avoir couru dans tous les sens toute la journée et m’être bien
essoufflée, me voilà plongée dans la lecture des Mille et Une Nuits. Mon
aventure avec ce livre commençait il y a quelques semaines, alors que je me
perdais dans l’énorme bibliothèque de l’Université et qu’il me fallait quelque
chose de nouveau. Un univers que je n’avais jamais exploré auparavant, mais qui
ouvrait grand ses portes à tout ceux qui souhaitaient s’y aventurer.
Alors, j’ai pris ce
livre, et je l’ai emporté avec moi, là où je peux profiter du silence complet,
d’une bonne couverture et d’un bon thé. Les Mille et Une Nuits est un très long
récit d’histoires millénaires d’aventures, de sultans, de voyages exotiques, de
flamboyances. Tout commence avec un roi qui, ayant été trompé par sa femme, tue
celle-ci et son amant, et rend visite à son frère, lui aussi roi d’une contrée
lointaine. Une fois arrivé, tout en réfléchissant à sa situation et sa
tristesse, il découvre que son frère est victime d’une tromperie similaire. Il
décide donc de ne plus jamais avoir confiance dans les femmes, et de se marier
chaque jour à une belle vierge, et de la tuer après leur nuit de noces. Jusqu’au
jour où Shahrazade, qui n’est pas prête à mourir, déclare qu’elle a de
nombreuses histoires à raconter, afin d’éviter son destin malheureux. Suivent
mille et une nuits de récits fantastiques impliquant des marchands malchanceux,
des génies disgracieux, et d’autres
exotismes.
Le recueil est si
agréable, paré d’histoires fantastiques et invraisemblables – comme celle de
Sinbad le marchand qui entreprend six voyages, chacun plus incroyable que le
dernier. Chacune se lit comme un petit roman que l’on n’a jamais envie de
reposer. Je n’ai jamais rien lu de semblable, et de si… magique ? Espérons
que ce soit le bon mot. Il faut dire que ce n’est pas vraiment la même chose
que Zola et Hugo, qui font partie de mes préférés. Mais un peu d’aventure fait
du bien !
Finalement, il me semble
correct de dire que les Mille et Une Nuits est une version arabe, plus
fabuleuse et prodigieuse que l’Odyssée, celle d’Ulysse qui parcoure les mers
pendant presque dix ans avant de revenir chez lui à Ithaque. La femme d’Ulysse,
Pénélope, tout comme Shahrazade qui ne souhaite pas mourir, refuse de se marier
à Paris, et tisse un portrait d’elle et de son mari chaque jour, et le défait une
fois la nuit tombée. Les aventures sont similaires : beaucoup de voyages,
de perdition, de magie, de créatures fantastiques. Finalement, chaque petit
récit des Mille et Une Nuits est une petite épopée.
Donc, si jamais vous êtes
en quête de prodigieuses aventures dans le confort de votre lit et l’ennui de votre
routine, rappelez-vous l’existence de ces contes qui, trop rarement lus, méritent
toutefois une place toute particulière dans la littérature et qui, avant tout,
feront rêver chacun d’entre nous.
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