Sans spoilers, affiche de la première saison |
La fin d’une ère… peut-être pas pour vous, pas non plus pour la télévision
ni les drames historiques, peut-être pour personne en fait, mais pour moi
certainement. Je ne me rappelle pas exactement pourquoi j’ai commencé de
regarder cette série, ni quand, mais il me semble que cela remonte à deux ans,
lorsque j’étais en prépa (il faut bien se divertir de temps en temps). Alors,
il y a deux ans, j’ai regardé les trois premières saisons le plus vite
possible. Parce que tout était déjà là, comment me restreindre ?
Impossible en effet d’éviter l’excitation d’un nouvel épisode ou d’une
nouvelle saison. Et pourtant, je ne pense qu’aucune série n’a eu le même effet
sur moi que celle-ci. Si vous n’en avez jamais entendu parler : tout d’abord,
et je tiens à le dire, quelle honte.
Ensuite, c’est pas très grave, vous pouvez y remédier. Rapidement. Maintenant.
Downton Abbey est un drame historique qui commence pile poil lorsque le
Titanic coule pour de vrai, en 1912, et suit les évènements quotidiens d’une
famille d’aristocrates britanniques et de leurs domestiques, en temps de paix
et de guerre, jusqu’à la fin de l’année 1925. A mon avis (très objectif), cette
série a un peu tout ce qu’il faut. De la politique, du drame british bien
caractéristique, des histoires d’amour, des manigances et de l’humour (surtout
celui de Lady Grantham, interprétée par Maggie Smith, notre bien-aimée McGonagall).
Beaucoup de tristesse aussi…
Il ne faut pas se mentir, cette série absolument géniale a certainement eu
raison de la plupart de mes larmes ces dernières années. Si ce n’est 90%. Après
des années de n’avoir jamais voulu qu’elle se termine, voilà que ce soir, après
avoir attendu quelques mois avant d’avoir le courage de regarder le dernier
épisode, finalement la fin est là. Et elle m’accable. La sixième et dernière
saison est peut-être la plus émotionnelle de toutes : si j’ai pu pleurer
lors des autres saisons (préparez les mouchoirs pour la troisième), ça n’a
jamais été aussi régulier que pour celle-ci, où mes pauvres yeux y passaient à
chaque épisode. Trop de souvenirs, d’émotions.
Même si je ne peux que jeter des fleurs sur absolument tout (la
réalisation, les dialogues, les costumes, et les acteurs), il faut quand même
admettre que cette dernière saison était très bien organisée pour pouvoir
permettre une fin heureuse à tous les personnages. On ne s’y attendait pas
vraiment, mais tout finit bien. Finalement, à Downton, tout va pour le mieux
dans le meilleur des mondes, on trouve des solutions à tous les problèmes et la
modernité s’installe tranquillement dans un monde fixé dans des traditions datées.
Les personnages ont grandi et ont souffert (moi aussi), et je pense qu’il
est absolument intéressant et excitant de les voir évoluer dans un contexte
historique que l’on peut facilement identifier. On apprend beaucoup. Mais surtout,
on rigole, on est triste, et puis très souvent, je pleure. Il est fascinant
également de voir évoluer dans leur « habitat naturel » une famille
et des domestiques d’une manière que l’on n’aurait jamais pu imaginer avant,
ainsi que leur interactions sociales et personnelles.
Il est fort probable que mes réactions soient un peu too much. Je ne sais
pas trop pourquoi. La seule chose que je peux dire est : si vous n’avez
rien à faire, si vous avez quelque chose à faire, arrêtez tout dans votre vie,
et regardez cette série. Elle pourra vous faire rire et pleurer (ou rigoler en
vous étouffant dans vos pleurs, ça marche aussi), et vous aimerez quand même. Et
puis disons que les acteurs et les paysages sont plutôt pas mal non plus.
Highclere Castle en Angleterre, ou "Downton Abbey"
A. H
|